Les deux décisions du Conseil constitutionnel relatives aux élections législatives dans les 2ème et 9ème circonscriptions des Français de l’Étranger font l’effet d’un coup de tonnerre. Les deux élections sont annulées sur la base du PV du bureau de vote électronique. Le Conseil précise ainsi que les motifs de ces annulations ne sont imputables ni au candidat élu, ni aux autres candidats.
Les dysfonctionnements du vote électronique qui engendrent cette annulation, en l’occurrence l’absence de réception des SMS contenant les mots de passe par une partie significative des électeurs inscrits pour le vote électronique, posent pour l’avenir de nouvelles exigences en matière de fiabilité du vote par Internet. Le Conseil pose aussi une exigence d’accès au vote pour l’ensemble des électeurs, puisqu’il indique « au regard des caractéristiques de la circonscription » que malgré le vote à l’urne, plusieurs milliers d’électeurs ont pu être empêchés de voter faute d’accès au vote Internet, ce qui a selon ces décisions porté atteinte à la sincérité du scrutin.
Il faudra donc revoter dans ces deux circonscriptions. J’apporte évidemment mon soutien dans cette situation à Karim Ben Cheick, seul député des Français de l’Étranger de gauche élu en juin 2022. Il a su porter solidement et sans concession notre voix à l’Assemblée nationale depuis son élection de juin dernier, élection qui saluait une démarche d’union de la gauche engagée sur le terrain depuis plusieurs mois. Une démarche autour d’un projet et de propositions qui doit pouvoir être poursuivie.